Origine et histoire de la commune

Jusqu'au début du siècle, le littoral de la chaîne des Maures était quasiment inhabité, comportant quelques cabanes de bergers ou d'exploitants de liège avec un accès très difficile. La vocation touristique du littoral s’est développée avec l’arrivée de la ligne de chemin de fer du Sud de la France en 1890, reliant Toulon à St. Raphaël. Celle-ci était d’ailleurs nommée le Train des Pignes par les locaux du fait de sa lenteur permettant ainsi de ramasser les pommes de pins pour allumer le poêle.

La station balnéaire et climatique du Rayol fut créée avec l'extension de la commune de la Môle en 1925, par la Compagnie d'Entreprise Immobilière ou Terre de France sur environ 300 hectares. D’importants travaux ont alors été entrepris : routes, escaliers, hôtels, église, reconstitution d’un village provençal…

Ce n'est que le 30 Août 1949, par arrêté préfectoral, que la commune devient indépendante de La Môle.

Maires du Rayol-Canadel

Depuis sa création en 1949, 5 maires se sont succédés à la tête de la commune :

Michel GOY 1949 - 1959
Etienne GOLA 1959 - 1995
Henri-Paul GOY 1995 - 2001
Anne-Marie COUMARIANOS 2001 - 2014
Jean PLENAT 2014 à ce jour

Le débarquement de Provence

Un grand moment de l’Histoire s’est déroulé dans la nuit du 14 août 1944 : la plage du Canadel servit à l’opération Anvil Dragoon lors du Débarquement de Provence pendant lequel 600 hommes ont débarqué. La Nécropole et les deux stèles au Canadel rappellent ce moment-clé de l’histoire de la commune. A peine débarqués sur la plage du Canadel, les hommes remontent l’avenue de la Méditerranée, l’avenue Ratynski et l’avenue de France, jusqu’à la gare du Canadel (actuelle Chapelle).

Débarquement de Provence du 14 / 15 août 1944 (La Draye du Patec)
Débarquement de Provence du 14 / 15 août 1944

Extrait de « Balade au fil du temps », Notre village de l’occupation à la libération 1942-1944, par Jean-Patrick André :

Le capitaine Albert Thorel du deuxième commando frappe alors à l’une des deux portes-fenêtres (…). A l’intérieur, Antoine Pergola, le compagnon de Madame Silvan qui fait office de chef de gare, est surpris, il se méfie (…..) : « qui est là ? » L’armée d’Afrique, répond Thorel. Pergola ne dit plus rien. (…..) « Ouvrez, bon sang, nous sommes les commandos d’Afrique, des soldats français, vous n’avez rien à craindre » reprend Thorel (…) « Revenez demain, ma femme va accoucher… » (…) Thorel allait enfoncer la porte quand celle-ci finit par s’ouvrir timidement (…) Finalement, ce sera Antoine Pergola qui servira de guide pour l’ascension à travers le maquis en direction du Mont Biscarre, où doit être installé le PC du lieutenant-colonel Bouvet. »  

Une ancre, pesant 2,3 tonnes et haute d’1,85 mètre, est exposée sur l’arrière plage du Rayol et témoigne également de ce moment de l’histoire puisqu’elle provient d’un LST (Landing Ship Tank) ayant participé au débarquement, navire de 100m de long et de 15 m de large avec un fond plat pour pouvoir s’approcher au plus près des côtes. Cette ancre a été découverte 25 ans après le débarquement par deux enfants du village, Claude Zunino et Jean-Paul Goy.